Paris – 28/11/09 – maison de Radio France – Dominique Pifarély et Dédales – FR

Epernay – 25/11/09 – lecture/performance avec Violaine Schwartz et Pierre Baux – France

Dédales, le disque + concert Radio France

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Nommer chaque chose à part

Créé en 2005, l’ensemble Dédales se voulait – je cite Bernard Prouteau, qui a encouragé et accompagné les débuts – l’aventure d’un ensemble permanent de jazz contemporain et de musique improvisée en Poitou-Charentes, dans lequel, réunis par la passion de l’improvisation, neuf musiciens, débutants surdoués, talents confirmés et “grosses pointures” (mais les écarts sont loin d’être aussi évidents) proposent une musique conciliant une rigueur exigeante et une liberté jubilatoire.

Bon, neuf musiciens, dans notre économie particulière, autant dire un philharmonique. Pharaonique, carrément. Donc, lorsqu’en 2009, après seulement 4 concerts, se présente l’occasion de trois nouveaux concerts groupés, l’enthousiasme intact des membres de l’orchestre m’engage à enregistrer en public. Au-delà de la tension du “live”, il nous importait de faire entendre le caractère strictement acoustique de l’ensemble – pas d’ampli, pas de sonorisation -, et son timbre particulier – équilibre de cordes, bois, cuivres et percussions.

On cite ici Denis Constant-Martin (Jazz Magazine, juin 2005) : “une exploration dont le fil est écrit mais qui doit, lorsqu’elle ouvre sur un univers inattendu, choisir par l’improvisation sans que l’arrêt soit possible. Inclassable, aussi proche de la musique dite contemporaine que de ce qu’on appelle jazz, ce cheminement subjugue sans chercher le moins du monde à séduire. Il fascine par la rigueur avec laquelle une écriture stricte suscite en tous, musiciens comme auditeurs, un désir d’engagement dans l’aventure.”

Commander

Dominique Pifarély et l’ensemble Dédales

Nommer chaque chose à part

sur Poros éditions – paiement sécurisé par PayPal

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François Cheng, Le Livre du Vide médian, Albin Michel, 2004
François Cheng, Le Livre du Vide médian, Albin Michel, 2004

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Levallet/Marais/Pifarély sur cd

Longue histoire que celle de ce trio, très actif entre 1980 et 1990. Didier Levallet (contrebasse), Gérard Marais (guitare) et moi-même, après dix années de concerts, tournées et deux disques (Instants chavirés, 1981, Open, et Eowyn, 1987, Label bleu), avions mis fin à l’aventure pour faire route séparément, mais gardant contact radio permanent…

En octobre 2003, le trio se reforme pour une série de concerts, dont trois, en Franche-Comté (Montbéliard, Delle et Saint-Claude), seront enregistrés. Nulle volonté de revival : hors de question d’ignorer le chemin parcouru pendant 13 ans. Pas de compositions en partage cette fois, mais des constructions collectives strictement improvisées… Ces enregistrements, non retouchés, simplement mixés pour “unifier” l’acoustique des 3 salles, feront l’objet d’un disque paru en 2005 sous l’égide de la scène nationale de Montbéliard, en tirage limité, dans un coffret signé de l’artiste Nadine de Kœnigswarter.

Après cette diffusion — un peu confidentielle, à vrai dire —,voici à présent une version en boîtier tout simple, à peine moins confidentielle, puisque vous ne la trouverez nulle part ailleurs qu’ici…

Levallet/Marais/Pifarély, instants retrouvés
Levallet/Marais/Pifarély, instants retrouvés

Commander “Instants retrouvés” :

Didier Levallet (contrebasse), Gérard Marais (guitare), Dominique Pifarély (violon)

sur le site de Poros éditions (paiement sécurisé via PayPal).

“…on retrouve ce trio, intact, et même revivifié, avec la puissance rythmique de Levallet et son sens orchestral même dans l’épure, le lyrisme de Pifarély et son goût de l’ellipse dramatique, et la manière subtilement subversive de Marais de tordre une orthodoxie guitaristique héritée de Django au prisme de la free music…” (programme de l’Europa Jazz Festival, 2004)

Et puis, après les trois premiers disques de Poros éditions sortis en 2008 – Impromptu (Pifarély/Couturier/Visse), Dominique Pifarély Trio a et Peur (F. Bon/D. Pifarély) -, on signale la parution de

Nommer chaque chose à part (Dominique Pifarély et l’ensemble Dédales).

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Pour mémoire, les pochettes des deux premiers albums – on peut même trouver les versions vinyl ici ou

Levallet/Marais/Pifarély, instants chavirés
Levallet/Marais/Pifarély, instants chavirés, 1982
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Levallet/Marais/Pifarély, Eowyn, 1987

Pour la petite histoire, c’est du titre du premier disque que la salle montreuilloise les Instants Chavirés dont on parlait ici récemment tirera son nom.

Paris – 20/11/09 – Studio de l'Ermitage – Dominique Pifarély Trio invite Pierre Baux et D' de Kabal – France

vendredi 20 novembre : slam et profération à l’Ermitage

Dominique Pifarély Trio, D’ de Kabal et Pierre Baux, le 20 novembre 2009


flyer-ermitage-1Crise sociale énorme faut mettre le paquet. Impossibilité de pouvoir vivre. On déplie le matelas. On baisse les aides. C’est ça la réalité. On déplie le matelas.

Ma colère est parvenue à supplanter sa soeur, la Haine, Cette dernière est trop gourmande, elle te mange le crâne avec ses migraines. Ma colère est tapie dans l’ombre, à l’affût du moindre abus, Prête à bondir sur les salopards, et ceux qui tirent à vue.

La télé est amour. Il faut voir tous les couples qui maintenant passent leur temps à baiser. C’est parce qu’ils ont la télé. C’est pour ça qu’on les baise. Sinon ça baiserait pas un couple. Un couple qui baise est un couple devant la télé. C’est la télé qui a inventé ça. Elle a inventé le style, et l’inconnu.

Fais une pile avec les différents types de misères / Misère intellectuelle, affective et matérielle / Ajoutes-y un peu d’alcool, d’antidépresseurs et de tabac… / Tu mélanges avec ce qui te reste de dérèglement de la foi / Assortie de connerie et de tolérance catho / Rendue rance par les dérives christiques et les intégrismes fachos / Qu’on a pilé avec la peur de l’autre, la rancoeur et la haine / Qui avant avait été battues en neige avec les frustrations en gangrène.

Les textes sont de Charles Pennequin, de D’ de Kabal, de Ian Monk. On les mélange, malaxe, murmure, on les profère, les improvise. More trouble every day, disait Zappa. Pas de raison de baisser la musique, comme on baisserait les bras.

Ci-dessous 22’41 extraites d’un précédent concert :

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Ce sera aussi la première sortie de la nouvelle batterie d’Eric Groleau, construite pour lui, pensée par lui : Think Drums, les tambours qui pensent, et qui, suivant l’adage, tuent les fascistes.

On loue la jolie salle du Studio de l’Ermitage, l’entrée est à 10 euros : venez nombreux.

Dominique Pifarély, Pierre Baux, D’ de Kabal, Julien Padovani, Eric Groleau, le 20 novembre 2009, ouverture des portes à 20h30, concert à 21h.

Studio de l’Ermitage – 8, rue de l’Ermitage, Paris 20ème – M° Jourdain ou Ménilmontant.

village partiel | quelques blogs

village

On s’interroge, toujours, sur comment les ondes web se propagent, rebondissent, ou s’amortissent pour s’éteindre dans le premier virage. Telle image, tel billet, telle annonce, pour qui, sur combien de temps ? Alors, en explorant le voisinage (si on veut bien considérer qu’il y a tout de même une géographie du web, avec ses chemins et ses lieux de regroupement), quelques motifs de vagabondage.

Des expériences texte/musique qu’on regarde avec intérêt et complicité, sur le site parl de Fred Griot :

parole, sur scène : piston d’air et non pas joli ton d’une lecture toute intentionnée, bien dite
sans doute rien de pire que de chercher à
bien dire un txt, à lui procurer sens en y mettant un ton. il y a plutôt à donner énergie, cette énergie qui fut là lorsque les mots sont montés, lorsqu’ils ont poussé à la page.

Ca ne nous rend que plus impatient de commencer, à l’automne prochain,  un  nouveau travail avec François Bon, prémisses sur Tiers Livre, face B, par exemple :

Religion : nos rêves – la misère des autres les ronge par dessous. Nos nuages : la douleur des autres l’écrase par au-dedans. Je veux aujourd’hui éloigner la religion du visage même : il n’y a plus je, il n’y a que voix, et temps, il n’y a que monde vide, et cri dans l’intense résonance du rien. Il y a, oui, qu’un monde s’écroule et que je crie. Religions vous mourrez, et les séculières avant les autres.

L’improvisation, en ce que la langue la nourrit, il en est question sur tache aveugle :

On pourrait aussi voir dans quelle mesure la notion adornienne de déqualification du matériau, ainsi que ce qu’il écrit au sujet du « vieillissement » de la nouvelle musique, peut ou ne peut pas s’appliquer au free, et à son devenir — je veux dire son devenir actuel, dans les années 2000. Ensuite, il y aurait une réflexion sur le langage, sur ce qu’est ou n’est pas un langage, et un langage musical. Éventuellement : un langage « brisé », « en morceaux ».

Et aussi musique, observation du monde avec point de vue, sur glob, musiques et pensées anti-autoritaires…

Et puis colères, théâtre, révoltes, philosophie, dans le silence qui parle.


Strasbourg – 07/11/09 – Pôle Sud – Dominique Pifarély "Out of Joint" – France

Le Mans – 06/11/09 – L'Espal – Dominique Pifarély "Out of Joint"

Poitiers – 05/11/09 – Carré Bleu – Dominique Pifarély "Out of Joint" – France