La musique devrait réussir à sensibiliser non seulement notre appareil sensoriel, mais aussi à remettre en question l’idée que nous nous faisons de l’art. Quand je parle de sensibilisation, je parle du cerveau qui se dit : «Voilà de la musique». C’est une sorte de mécanisme subversif, et c’est la raison pour laquelle la musique atonale était si controversée à l’époque des nazis. C’est une musique qui incite à penser, penser non pas dans un sens intellectuel, mais dans le sens d’une sensibilisation qui amène l’auditeur à écouter l’intérieur des sons.