Parler d’un projet, justifier une nécessité : expliquer ce qu’on ignore de l’avenir, qu’on écrit au contact, ou seul, ou pas vraiment, qu’on sait quoi mais pas comment, ou l’inverse. Expliquer qu’on a besoin de temps, juste pour être présent, que ce qu’on appelle écriture c’est ça, être présent à soi dans le temps.
Travaillé cet été sur le nouveau programme de l’ensemble Dédales, une heure de musique pour l’instant. Ces futures Géographies du temps seront créées en 2 étapes, 1ère en janvier prochain, seconde en mai. D’ici là, reprendre le travail avec François Couturier, écrire encore donc, et replonger dans l’intimité du duo. Et reconnecter avec l’électronique live, duo avec Michele Rabbia, puis trio à Rome avec un spécialiste du genre, l’italien Maurizio Giri — ça fera mise à niveau accélérée…
La perspective de reprendre Formes d’une guerre en décembre à Lyon, mais aussi au Liban, tout ça retravaillé à chaque fois — c’était l’idée de départ : un cadre, un principe de travail sur le numérique, et des formes internes à reprendre en permanence —, me voilà ramené vers l’ordinateur comme partenaire actif. De nouvelles pistes se dessinent, solo, danse, capteurs HF, nouvelles images…
Je rassemble et fais remonter 4 enregistrements de travail, où le violon est la seule source première de sons, qui ensuite prolifèrent à travers les chemins mystérieux du traitement numérique en temps réel.
Soukoun 1
—
Gravas
—
Gravas 2.2
—
Soukoun 3
—
- L’ensemble Dédales, nouveau programme “Géographies du temps”, 13 janvier 2011, Argenteuil et 11 mai 2011, Limoges.
- “Formes d’une guerre”, 8 décembre 2011, Théâtre Kantor, Lyon.
ça veut dire quoi, “soukoun” ? (et “gravas” lié aussi à ton voyage Liban ?)
Soukoun, en arabe : signe indiquant l’absence de voyelle après une consonne… Et gravas, plutôt lié à un matériau sonore. Et puis, pas que des grava(t)s au Liban 🙂