pop cello

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Il y avait une vie des instruments, une sorte de monde parallèle, ou plutôt d’existence logée au cœur même de nos existences, quelque chose qui nous habitait, que nous partagions avec les objets, mais qui n’en avait pas moins, à certaines périodes, une autonomie réelle. Au moment où nous pensions les apprivoiser, ils étaient déjà loin, dans d’autres histoires, d’autres sons auxquels nous n’aurions pu rêver, et malgré tout, quand nous partions, nous, sur d’autres voies, d’autres vies, quelque chose se défaisait, le danger pointait, un déséquilibre survenait, un égarement soudain. Un chemin secret, ou une trace intérieure, comme au creux d’une paume, les conduisait inexorablement vers le drame ou le merveilleux, vers la vie ou dans l’errance.

Pour François Bon, Vincent Courtois et le père Nortier…

2 comments

  1. Jamais compris pourquoi le violoncelle était toujours la cible des plasticiens (Arman, Doisneau/Baquet) : à cause de la taille anthropomorphe ? C’est triste cette caisse sans cordes, exhibée – alors que chez un luthier un fragment de violon ou de violoncelle reste un fragment vivant…

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