Dans la nuit

Répétition de “Dans la nuit”, Cité de la Musique, Paris (3 décembre 2005).

Ca a quelques années (mais on vient de le refaire à Poitiers, au “TAP cinéma”, si, c’est comme ça que ça s’appelle, pour Théâtre Auditorium de Poitiers, tu viens, ce soir je t’emmène au Tap, je vous jure, il y a des gens qui choisissent ce nom et d’autres qui avalisent ; si on me demandait de jouer au TAP musique, ça me foutrait les jetons…), et à part ça c’est toujours un film magnifique, et un beau spectacle.

“Dans la nuit”, film muet de Charles Vanel, musique de Louis Sclavis (Louis Sclavis, Vincent Courtois, François Merville, Jean-Louis Matinier, Dominique Pifarély).

 

nordic tour, images

Du 1er au 24 octobre 2008, Dominique Pifarély Trio en Finlande, Scandinavie, pays baltes… Route, beaucoup. Manutention, quotidienne. Belles salles de concert (Estonie), bière artisanale et sauna (Finlande), public disponible (partout), musique qui grandit. Et un salut à Charles Gil, grand ordonnateur des tournées nordiques.

 

pour (ré)inaugurer nos pensées (rêveries) sur la musique

Sur mon 1er site, on trouvait une page de textes et de liens, réflexions sur la musique, la politique, quelques événements… Ce blog, tracé en parallèle au nouveau site, vient en écho, avec l’envie d’y retrouver certains porteurs d’exigence, qu’on invitera ou citera ici. Ce texte de Célestin Deliège nous revient en mémoire à la lecture de cette intervention de Benjamin Renaud découverte récemment, plus pour les précautions prises avec l’idée de “l”instant” que pour la présence partagée d’Adorno.

Et puis un pastiche auquel je m’étais livré il y a quelques années :

Les musiques possibles, je ne les vois donc pas du tout comme parodiques, et le jeu (l’espace) entre elles serait tout sauf “ludique”. Le but serait de justifier pleinement ce qu’il y a de plus artisanal dans la musique, de plus raffiné, de plus petit, de plus vieux, de plus subtil, de plus maniéré même, sans revenir à rien de ce que la modernité a sapé. Tout au premier degré, résolument, humblement.

La difficulté, c’est qu’aujourd’hui, en France, il y a ceux qui méprisent légèrement la musique – “art du passé”, un peu comme on l’a dit de la peinture -, ou la pratiquent de façon ironique, sans trop y toucher (découpage, citations) ; et de l’autre, comme pour leur donner raison, ceux qui confisquent l’idée du “grand genre” (le “vrai truc”), au profit d’une musique biologique, pleine du pathos de l’authenticité, d’images sulpiciennes, d’hymnes au père et aux héros sans grade, de bien-écrire et bien jouer, de terroir et de racines (Maréchal, nous voilà !).

Entre le renoncement désinvolte des “branchés” et le passéisme oiseux des “stylistes”, il y a tout de même assez de place pour travailler.

Lire le texte original de Pierre Alferi sur remue.net.

DP

poros

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Poros, c’est […] une voie maritime ou fluviale, l’ouverture d’un passage à travers une étendue chaotique qu’il transforme en un espace qualifié et ordonné, introduisant des voies différenciées, rendant visibles les voies diverses de l’espace, orientant une étendue d’abord dépourvue de tout tracé, de tout point de repère. […] Dire que poros est un chemin à frayer sur une étendue liquide, c’est souligner qu’il n’est jamais à l’avance tracé, toujours effaçable, toujours à retracer de façon inédite.”

Sarah Kofman, “Comment s’en sortir” (éd. Galilée)


Des textes pour accompagner la musique, pour laisser les sons s’imaginer. Des mots autour, à côté, pas loin, en lien ou sans lien. On mettra en ligne des vieux textes, des commentaires, des images de tournée, ou du monde, des regards, et on sollicitera ceux qui nous accompagnent, d’une manière ou d’une autre.

Ca ne sera peut-être pas très régulier, ça sera comme ça. Provisoire.

DP