Apnées
Spectacle de Dominique Pifarély (France, violon, traitement numérique temps réel), Michele Rabbia (Italie, percussions, traitement numérique temps réel), et Philippe De Jonckheere (France, images, traitement numérique temps réel)
Le 7 février 2017 à 20h à la médiathèque de Suresnes, 5 rue Ledru-Rollin à Suresnes
(Transilien : Lignes L et U, arrêt Suresnes-Mont-Valérien, Tramway : T2, arrêt Belvédère ou Suresnes-Longchamp, Bus : lignes 144 (arrêt Pagès), 244, 241 (Suresnes-Longchamp), 175 (Nieuport), Tel. : 01 41 18 16 69)
Sur scène la rencontre toujours fructueuse, toujours surprenante, jamais sage et jamais écrite d’avance, de Dominique Pifarély et Michele Rabbia, l’un joue du violon comme personne et personne qui essaierait, et retraite numériquement en direct les sons qu’il en tire en orfèvre du truc, l’autre fait la même chose avec un set de percussions qui comprend un tom basse, des symbales déchiquetées, et une multitude de petits objets trouvés en chemin, qu’il effleure, qu’il caresse, qu’il déchire, et pareillement retraite tout cela numériquement en direct, les deux musiciens se rejoignant dans un espace tiers dans lequel bien malin serait celui qui pourrait dire qui produit tel son et qui le modifie, à certaines de leurs expressions de surprise en concert, on comprend qu’eux-mêmes n’en sont pas toujours très sûrs, mais toujours réjouis, derrière eux un écran sur lequel sont projetées des images vidéos essentiellement produites par photographies, sorte de caméra du pauvre, animation, stop motion, time lapse, ellipses flagrantes, d’autres moins mais tout aussi coupables, mouvements de caméras énervés sur images fixes et placides, superpositions d’images à tout va, le tout mélangé et cuisiné sur place devant vous, sous vos yeux ébahis, pendant qu’on vous divertit les oreilles.
Apnées est la mise en commun irrespirable de nos rêves et de nos actes manqués, images silencieuses qui crient, et musiciens qui jouent dans le noir. On retient le souffle des spectateurs et on leur fait faire rêves paradoxaux et cauchemars doux, une expérience unique dont on ne ressort pas pareil que quand on est entré, sinon à quoi cela servirait d’aller au spectacle, de sortir de “chez soi”.
Philippe De Jonckheere
Ce sont des annonces comme celle-ci qui me font soudain regretter d’avoir quitté Paris! Mais j’ai repensé à la formation quasi identique qui avait joué à Mendès-France et cela m’a un peu consolé…