On y retrouve des textes, poèmes de Beckett, dialogues de Godard, du rapport texte/musique, des sons frappés, murmurés, enregistrés, de l’électricité à fleur de peau(x), et ce qui nous agite de constructions sonores, de discours libre, de recherche d’un sens (d’une direction), ensemble ou séparément. Mais surtout, à mes yeux, le tracé, modeste mais déterminé, d’un musicien qui s’invente, et qui pose là des éléments intimes d’un chemin musical autant qu’intérieur. On vit ainsi des moments, ou des périodes qui nous semblent, par quelques signes, indiquer que ça avance, par dessus les obstacles du monde. C’était ce soir, à l’Atelier du Plateau, un jardin éphémère inventé par Eric Groleau, et accueillant Fany Mary, comédienne, puis un trio pour lequel Eric m’avait convié avec Marc Ducret.

Et c’était bien….Un voyage dans un pays connu, celui de nos souvenirs.
Merci encore de m’avoir fait reprendre le fil d’un passé que j’avais un peu, par peur ou mégarde, fait taire.