pour (ré)inaugurer nos pensées (rêveries) sur la musique

Sur mon 1er site, on trouvait une page de textes et de liens, réflexions sur la musique, la politique, quelques événements… Ce blog, tracé en parallèle au nouveau site, vient en écho, avec l’envie d’y retrouver certains porteurs d’exigence, qu’on invitera ou citera ici. Ce texte de Célestin Deliège nous revient en mémoire à la lecture de cette intervention de Benjamin Renaud découverte récemment, plus pour les précautions prises avec l’idée de “l”instant” que pour la présence partagée d’Adorno.

Et puis un pastiche auquel je m’étais livré il y a quelques années :

Les musiques possibles, je ne les vois donc pas du tout comme parodiques, et le jeu (l’espace) entre elles serait tout sauf “ludique”. Le but serait de justifier pleinement ce qu’il y a de plus artisanal dans la musique, de plus raffiné, de plus petit, de plus vieux, de plus subtil, de plus maniéré même, sans revenir à rien de ce que la modernité a sapé. Tout au premier degré, résolument, humblement.

La difficulté, c’est qu’aujourd’hui, en France, il y a ceux qui méprisent légèrement la musique – “art du passé”, un peu comme on l’a dit de la peinture -, ou la pratiquent de façon ironique, sans trop y toucher (découpage, citations) ; et de l’autre, comme pour leur donner raison, ceux qui confisquent l’idée du “grand genre” (le “vrai truc”), au profit d’une musique biologique, pleine du pathos de l’authenticité, d’images sulpiciennes, d’hymnes au père et aux héros sans grade, de bien-écrire et bien jouer, de terroir et de racines (Maréchal, nous voilà !).

Entre le renoncement désinvolte des “branchés” et le passéisme oiseux des “stylistes”, il y a tout de même assez de place pour travailler.

Lire le texte original de Pierre Alferi sur remue.net.

DP

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