Dominique Pifarély Quartet, retour au 19PaulFort

Jeudi 6 juillet 2017 à 20h30

Nous avions joué l’un des premiers concerts du quartette chez notre amie Hélène Aziza, le 20 juin 2014. Trois années plus tard, nous y retournons présenter de nouveaux morceaux, avec peut-être quelques-uns des anciens, dans la perspective d’une nouvelle série de concerts (Cluny, Seixal, Genève…).


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Musiques libres à Besançon, la fin ?

Dominique Pifarély sera en solo le 30 juin 2017 à 21h au Kursaal de Besançon.


Le 36ème festival “Jazz et musique improvisée en Franche Comté” aura lieu du 27 juin au 1er juillet 2017 à Besançon. Sera-ce le dernier ? C’est en tous cas ce que nous annonce Philippe Romanoni, son directeur, l’un des meilleurs militants des musiques libres que nous ayons croisé.

Bien sûr, nous savons que le rétrécissement des moyens est un argument récurent. Et nous savons aussi que ces évènements s’incarnent dans l’engagement de ceux qui les créent, et que, programmation au long cours ou festivals, ils n’ont pas de vie propre, et donc pas de survie sans leur créateur.

Mais comment ne pas sentir le désintérêt croissant, dévastateur, pour une musique qui s’écarte du seul champs du divertissement. En musique peut-être encore plus qu’ailleurs, l’industrie a gagné, en ce qu’elle a réussi à arracher le fait musical de toute expérience de rupture, sensible, onirique, projective, émancipatrice, intérieure ou collective, politique…

Alors, Besançon, c’est peut-être fini. A moins d’un rebond, plus moyen d’écouter ces projets singuliers dans le coin.

« Ma musique est vivante, elle parle de la vie et de la mort, du bien et du mal. Elle est colère. Elle est réelle parce qu’elle sait être colère », disait Charlie Mingus.

Nos musiques sont vivantes, elles ont de la mémoire et de l’élan, elles ne sont pas une mode sortie d’un chapeau de ministre ou de directeur du marketing, et elles resteront vivantes quand ils seront passés depuis longtemps.

“Singulier ! Voilà bien un qualificatif qui correspond parfaitement à la démarche de ce festival, résolument tourné vers la promotion des expressions nouvelles dans les registres du jazz et autres musiques improvisées.

Singulier ! C’est le défi que nous avons proposé de relever à un certain nombre d’acteurs connus, reconnus. A savoir, une prestation solo, un travail d’épure qui va directement à l’essentiel de la musique pour nous en restituer la substantifique moelle. Pas d’artifice, juste la perfection. Ou, pour le dire comme Auguste Rodin : « En Art, la simplification est la vraie grandeur ».

Singulier enfin, ce moment, cette époque où, de reniements en abandons, le champ culturel a été plutôt délaissé, surtout pour les expressions innovantes non commerciales, en nous laissant le sentiment amer que la Culture n’a pas été bien traitée.

« La musique c’est ce qui ne revient jamais » disait Roland Barthes. Raison de plus, s’il en est besoin, d’assister à ce festival.

Au plaisir de vous y rencontrer.”

Philippe Romanoni

Bon & Pifarély, une humanité numérique littéraire ?

Samedi 17 juin, une performance de François Bon et Dominique Pifarély dans le cadre du colloque intitulé “Des humanités numériques littéraires” , au Centre Culturel International de Cerisy (du 15 au 22 juin, programme détaillé ICI) 

Médiathèque de Saint-Lô, 16h.

Paysage Fer, réouvert, lecture-performance par François BON & Dominique PIFARÉLY

Une ligne de train chargée d’histoire, 362 km de Paris à Nancy, qui traverse toute une suite de petites villes par le milieu. 2002 : elle est remplacée par un TGV direct, qui les évite.
Toute cette année, je fais le trajet chaque jeudi, et s’installe un système de notes, par récurrences, répétitions. Et, chaque voyage, je fais des photos avec un appareil jetable.
Quand paraît le livre, on refait le voyage pour Arte : filmer ce qu’on voit du train, puis louer une voiture pour le retour et retrouver ces lieux qui nous ont surpris ou questionnés.
C’est mon dernier livre d’avant le web. Internet existe, mais quel usage pour la littérature.
Alors aujourd’hui, à quinze ans de distance, rouvrir le livre, et chercher de quel écosystème il participe. Le film, les photos, mais aussi les images d’archives, et par Google Street View la possibilité de refaire le voyage.
Écrivons-nous de la même façon, quand le web se superpose au réel et nous l’ouvre en plus grand ?
Et le refaire en direct, ce voyage, dans les 52’ que dure le film. En utilisant aussi l’électronique, voix, violon, images, pour que ce soit aussi questionnement de l’écriture, du réel, de la ville, et de nos rêves.

François Bon